Questions et réponses à l’astronaute Joshua Kutryk

Enfant, j’étais fasciné par l’espace. Je savais que je consacrerais ma vie à l’explorer. Je me rends compte maintenant que l’exploration spatiale est importante pour nous tous, tant sur le plan individuel que pour la population canadienne. J’ai toujours voulu rendre le monde meilleur, ce que le domaine spatial me permet de faire, je crois. Je veux servir les Canadiens d’une manière qui corresponde à mes aptitudes et à mes intérêts. Je veux les inspirer. Surtout, je veux aider l’humanité à élargir ses horizons.

Au secondaire, la physique et les mathématiques étaient mes matières préférées. Je ne cessais d’être fasciné par la façon dont ces matières expliquaient le monde autour de moi. Je ne pouvais peut-être pas aller dans l’espace quand j’étais enfant, mais je pouvais certainement voler dans l’atmosphère… À neuf ans, j’ai fait un tour dans un petit avion. À l’atterrissage, je savais que je voulais piloter et comprendre tous les détails de la science et des techniques qui rendaient le vol possible. Cela m’a vraiment inspiré. Plus de doute : j’allais poursuivre des études supérieures en aérospatiale.

En tant que pilote d’essai, j’avais un emploi qui combinait deux de mes choses préférées : l’ingénierie et le pilotage d’avions à réaction ultraperformants. J’aimais les défis liés à la mise à l’essai de nouveaux systèmes techniques à bord de ces avions, et particulièrement le travail d’équipe nécessaire pour relever ces défis. J’ai eu la chance de travailler avec des ingénieurs en aérospatiale, des analystes, des techniciens d’aéronefs, des gestionnaires de programme et des cadres, tous ayant pour but de rendre le F-18 plus sûr et plus efficace.

Dans l’ensemble, je dirais le bon équilibre que je réussis (habituellement) à maintenir entre ma vie familiale, mon travail et mes activités personnelles. Atteindre un juste équilibre dans la vie, ce n’est pas facile et je m’efforce d’en faire ma priorité. Je suis fier et je compte chanceux d’avoir pu vivre tout plein d’expériences.

Ne jamais désespérer.

Tout au long de ma vie, mon père m’a encouragé à vivre de nouvelles expériences. Selon lui, la clé du succès reposait sur un savoir-faire équilibré et varié. Enfant, j’ai donc dû participer à plein d’activités parascolaires et communautaires, même à certaines qui ne m’intéressaient pas à ce moment-là. Ce conseil m’a été fort utile à l’âge adulte, tant sur le plan professionnel que personnel. J’ai appris à m’ouvrir aux expériences nouvelles et à ne pas craindre l’inconnu. Ce conseil demeure déterminant dans tous mes choix de carrière.

Quand j’ai commencé ma sixième année, mon professeur (du nom de Ted) venait tout juste de revenir au Canada après un long voyage à vélo en Inde. C’est la première fois où je me suis dit que je voulais une vie semblable d’exploration et d’aventure. Ses récits de randonnées à vélo dans un pays étranger m’ont inspiré et ont eu une véritable influence sur les décisions que j’allais prendre. En fait, nous sommes toujours en contact. Il est maintenant directeur d’une école à Whitehorse, au Yukon, où j’ai eu la chance de passer quelques années dans mon enfance.

Certaines personnes ont été de véritables modèles dans ma vie. J’admire les astronautes canadiens et les pionniers qui m’ont précédé. À l’adolescence, Neil Armstrong m’a particulièrement marqué, car il appliquait sa rigueur universitaire aux vols d’essai pour que l’homme puisse poser le pied sur la Lune.